Pour une compréhension active et positive de la conscience humaine
1) Des fonctions de l’esprit à la conscience en passant par le comportement
Certains médias ont parfois pris l’habitude de réduire la psychologie cognitive aux fonctions du même nom : la mémoire, le raisonnement, l’attention, la lecture, l’écriture, le langage, la perception, l’intelligence, la résolution de problème, la prise de décisions, la catégorisation… En réalité, son champs d’investigation et d’application est immense et s’étend à tous les aspects de la vie.
En effet, elle s’intéresse de façon plus général aux relations entre des comportements manifestes, observables et les processus mentaux et parfois sociaux qui les sous-tendent.
Par l’étude fine des stratégies de traitement et de production de l’information, et par l’étude empirique des états mentaux, elle opère un lien insécable entre nos pensées, nos sensations, nos actes et leur relation avec l’environnement. Et parce qu’elle envisage l’être humain comme constitué de composantes dynamiques qui se conjuguent pour donner lieu à des phénomènes globaux, complexes et changeant, elle peut s’intéresser au développement psychologique de l’enfant, à l’apprentissage, à l’épistémologie, au stress, au traitement des émotions et des affects (la cognition dite « chaude »), à la façon dont nous nous comportons en société (la cognition sociale), à la motivation, à la personnalité, à la communication, à la séduction et aux relations amoureuses, à l’identité, à la douleur, aux troubles mentaux, au bien-être, et même au rêve et à la créativité… En fait, elle s’intéresse au fonctionnement de la conscience (le cogito) de l’Homme tout entier.
C’est pourquoi les psychologues de la cognition de par leur formation sont ceux qui sont les plus à même de vous dire comment « ça marche » l’esprit humain et par conséquent de vous aider à trouver les solutions qui pourront vous permettre surmonter les problèmes psychologiques que vous pourrez rencontrer au cours de votre vie.
2) Une méthode scientifique
La psychologie a tout d’abord été une sous-discipline de la philosophie. Le terme « psychologie » est apparu au XV siècle, dans un traité d’un savant humaniste croate, Marko Marulic. Elle était au départ une science spéculative, rationnelle ou rationalisante, mais essentiellement fondée sur des interprétations, qui n’étaient pas scientifiques, mais essentiellement métaphysique. Au fil du temps, elle s’est d’avantage rapproché de la médecine et des méthodes empiriques, entre autre grâce au psychologue Pierre Janet à la fin du XIX eme siècle, pour proposer un modèle de l’esprit qui soit le plus cohérent, le plus vraisemblable possible.
La psychologie cognitive, elle, est essentiellement une psychologie expérimentale et c’est grâce à elle que la psychologie moderne garantit son autonomie, la validité de ses propositions et sa puissance en tant que discipline scientifique.
En effet, les phénomènes et les processus qu’elle démontre, sont le fruit d’une méthode scientifique rigoureuse, fondée sur la discussion et la critique des théories et des hypothèses proposées dans la littérature en regards des résultats récents sur les problématiques qu’elle examine, sur des expérimentations répétées et éprouvées statistiquement sur des échantillons représentatifs en conditions expérimentales (groupe test vs groupe contrôle), tout en contrôlant au mieux les biais expérimentaux, et en discutant les résultats obtenus. La psychologie cognitive ne se contente pas d’observations, elle cherche à les reproduire pour les valider. Elle n’interprète pas, elle met en évidence, ce qui a lieu. C’est pourquoi à cause de cette rigueur, plus qu’une méthode de production ou de vérification de théorie scientifique, elle est aussi une pratique.
Un psychologue de la cognition n’est pas juste un excellent chercheur en science humaine, c’est aussi, à cause de ses compétences et de sa formation un praticien efficace, apte à fournir des solutions aux personnes et aux institutions qui demandent son aide pour résoudre les problèmes psychologiques qu’ils peuvent rencontrer.
3) Une approche positive, ouverte, transdisciplinaire et intégrative
La psychologie cognitive est donc une démarche positive, parce qu’elle vise à comprendre de façon tangible des processus psychologiques devenus bien discernables afin d’agir sur eux de telle sorte qu’elle offre un bénéfice appréciable à ceux qui en ont besoin. La psychologie cognitive est en effet une science qui se veut efficace.
Elle ne se contente pas en effet de dire ce qui à lieu, ce qui va et ne va pas, mais offre l’opportunité aux personnes qui ont recours à elle de dépasser les déterminismes (biologique, sociaux, psychique) qui les minent et de surmonter les souffrances qu’elles endurent.
Or, elle ne peut réaliser cela que grâce à la grande ouverture qu’elle permet. En effet, sa grande force est de pouvoir s’appuyer sur les apports d’autres disciplines parentes ou non et d’entretenir avec elles des relations fructueuses. Elle s’appuie en effet tout autant sur les mathématiques, la philosophie, la pédagogie, la neurologie et la neuropsychologie, des éléments de médecine, de sociologie, de psychopathologie, de psychologie sociale, l’ergonomie, la psychologie du développement, l’anthropologie, la mécanique quantique, l’informatique, l’économie, l’histoire de l’art ou même le droit. Elle peut même, contrairement à ce que l’on croit, intégrer des éléments issues de la psychanalyse et les traiter de façon tout à fait originale. Elle est donc une démarche intégrative. Ainsi, c’est forte de cette richesse qu’elle peut fournir des solutions pragmatiques et efficaces destinées résoudre les problèmes que rencontrent les gens et les organisations humaines.