Quand consulter un psychologue?

Quand consulter un psychologue?

A quel moment agir ?

Recourir aux services d’un psychologue est en soi un cheminement personnel, plus ou moins long. Les motivations qui y conduisent sont variées, elles dépendent de l’urgence, des problématiques et ou des besoins ressentis, ainsi que du projet que cela sous-tend. Il n’y a jamais de mauvaises raisons, ou de raisons illégitimes pour consulter un psychologue. C’est une décision personnelle, propre à chacun, qui s’intègre dans une histoire singulière.

Consulter : un temps de maturation

En général la consultation d’un psychologue fait suite à une période de maturation plus ou moins longue, car nous avons des résistances psychiques, plus ou moins fortes, qui nous retiennent, et qui, avec le malaise que nous ressentons, augmentent. Elles n’ont rien à voir avec la bonne volonté de la personne. Elles s’expriment souvent par des a-priori négatifs sur l’idée d’un accompagnement psychologique : « … ça ne sert à rien, je n’ai pas le temps, c’est cher, je vais être manipulé, personne ne peut me comprendre, je sais ce que j’ai, c’est pour les faibles, je peux m’en sortir tout seul… » et toute sorte d’idées partagées entre angoisses et préservation de sa fierté personnelle.

Le malaise : une lente progression vers la conscience

Au début, en général, le mal-être ne fait pas parler de lui. Il s’installe sans bruit dans nos vies et nous nous habituons à lui. Nous n’en prenons même pas conscience. Puis il se fait connaître, à travers les sentiments qu’il génère, les disruptions qui s’installent dans les relations que nous construisons avec les autres, et si nous commençons par prendre conscience de sa présence nous tentons de ne pas tenir compte de lui, en espérant que ça passe de soi-même. Puis, comme il ne passe pas, lorsque nous prenons vraiment conscience du mal-être que nous endurons, nous voulons d’abord nous en sortir par nous même, ce qui est tout à fait sain et naturel. Ce n’est que lorsque l’on constate la gène manifeste que provoque ce malaise dans nos vie et que le malaise ne passe pas de lui-même, ni par les efforts que l’on fait, qu’on comprend et que l’on accepte le besoin d’une aide extérieure. Il n’y a pas de chemins tout tracé, de durée standard pour prendre conscience de ça, c’est un parcours intime, singulier, propre à chacun.

Prendre le temps d’accepter

Il faut parfois prendre un temps assez longs pour vaincre les résistances que l’on éprouve ou attendre le moment où elles sont plus basses pour se sentir le courage de passer le pas pour consulter. C’est quelque chose que je comprend très bien et que je respecte. Je le souligne ici pour que chacun sache que c’est tout à fait normal et ne se juge pas lui-même négativement sur les réticences qu’il éprouve à aller consulter. Il faut le temps que l’idée fasse son chemin, cela fait partie intégrante du processus de changement et de transformation intérieure qui conduit à consulter. En général, il est de coutume de dire que lorsque le consultant en vient à passer le pas, qu’il a pris rendez-vous auprès d’un psychologue, il a déjà fait la moitié du chemin vers la compréhension et l’apaisement de lui-même et vers un nouvel équilibre intérieur.

Identifier les raisons de la consultation

Cependant, en plus des résistances, en plus de ce processus de prise de conscience de son problème et de maturation de la décision, il existe une autre difficulté. En effet, dans la plupart des cas, le désir et le besoin de consulter sont vagues et ne sont pas toujours facile à identifier. On ne sait pas ce que c’est. Pour vous aider à y voire plus claire je vous propose de répondre à un « petit » questionnaire. Ce questionnaire n’est pas un questionnaire étalonné, il n’a pas de visée diagnostic. Il a seulement pour fonction de vous aider à y voir plus claire en vous même et de vous aider à prendre votre décision de consulter un psychologue ou au contraire de la reporter à plus tard, en toute connaissance de cause.

1 – Qu’est que je peux dire de la nature de ce que je ressens, de son intensité de sa fréquence et sa durée?

2 – Quels sont les effets concrets, mesurables ou observables que ça a sur ma vie (ex : dans mon corps, mes relations aux autres, ma situation professionnelle et matérielle…) ?

3 – Est ce que j’ai des ressources (en compétences, en affection…) dans mon entourage et comment c’est accepté ce que je ressens?

4 – Ce que je vis là, c’est comment par rapport à d’habitude, est ce c’est habituel, est ce que c’est normal?

5 – Comment je fais face à tout ça, est ce que j’y arrive?

6 – Est ce que ce serait plus facile si j’étais aidé et pourquoi?

7 – Est ce que je pense que c’est possible d’aller-mieux et pourquoi?

8 – Est ce que je ressens depuis un moment l’envie de changer quelque chose en moi ou dans ma vie pour aller mieux et comment?

Vous n’êtes pas obligé de répondre tout de suite. Vous avez tous le temps pour méditer sur ces questions. Elles peuvent vous aider à y voire plus claire. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, et, quelques soi la décision que vous prendrez à l’issue de ce petit bilan, si vous le faites, ce sera la bonne décision. Dans tous les cas, je me tiens à votre disposition si vous souhaitez en parler avec moi.